• Amère. Amer. Mère, âcre, eau et sel. Dix-huit ans, pourtant. Aimer Mal Et Rester Esseulée. Libre. Deux façons de voir les choses. Le verre a longtemps été à moitié plein. Ca reviendra, je me connais. Je ne parle pas à m'amère.


    Je n'aime pas le café. Le thé vert est acide, mais se punir d'être malheureuse. Should i lose somme weight, and i'm gonna be a star? Tiens, d'ailleurs, i tried to be a boy, and a girl, by the way. The way of life. C'est la vie. Les anglo-saxons aime dire "c'est la vie". Ils prononcent mal mon nom. Pour eux je ne suis pas vraiment moi, mais part d'un collectif à l'accent sexy. Et qui embrasse avec la langue. Et pour les autres qui suis-je? Je pourrais décider d'être une gorl. Ca fait monstre d'héroic fantasy. Un orque au féminin.


    Mets-moi une super trampe et please tell me who I am.


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  • Pendant longtemps on cherche l'amour, le prince charmant de notre enfance.


    Puis on sent son coeur qui fait boum, et ce n'est pas celui qu'on croyait.


    Et puis on rêve. Et ça fait mal parce que le rêve n'est pas la réalité.


    Et puis on pleure, ou alors on n'y arrive pas.


    Et puis on se console.


    C'est là que ça vous retombe dessus.


    On rêve.


    Mais la réalité... Alors on ne pleure pas, parce qu'on est grand.


    On apprend à se contrôler.


    Et un jour, tout va bien, comme avant, cet avant qu'on a oublié, où on pensait au prince charmant sans vouloir le rencontrer. On ne rêve plus, on ne veut rien de plus.


    Et c'est pire.


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  • J'ai tout pour être heureuse.  


    Je réussis plutôt bien dans la vie.


    Je vais partir un an pour étudier dans un pays étranger.


    Je vais aller à la plage cet été. Je vais rentrer toute bronzée.


    Je suis en train de tapoter sur un ordinateur, objet de luxe, et j'ai travaillé pour gagner ma croûte un mois dans toute ma vie.


    Je suis pas particulièrement moche ni conne-je crois.


    J'ai des amis qui me ressemblent.


    Enfin, je suis "libre". Je ne serais pas heureuse si je ne l'étais pas. Et un (bel) homme qui veut bien coucher avec moi si j'en ai envie.


    Alors, qu'est-ce qui me manque?


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  • Je voudrais pas crever
    Avant d'avoir connu
    Les chiens noirs du Mexique
    Qui dorment sans rêver
    Les singes à cul nu
    Dévoreurs de tropiques
    Les araignées d'argent
    Au nid truffé de bulles
    Je voudrais pas crever
    Sans savoir si la lune
    Sous son faux air de thune
    A un coté pointu
    Si le soleil est froid
    Si les quatre saisons
    Ne sont vraiment que quatre
    Sans avoir essayé
    De porter une robe
    Sur les grands boulevards
    Sans avoir regardé
    Dans un regard d'égout
    Sans avoir mis mon zobe
    Dans des coinstots bizarres
    Je voudrais pas finir
    Sans connaître la lèpre
    Ou les sept maladies
    Qu'on attrape là-bas
    Le bon ni le mauvais
    Ne me feraient de peine
    Si si si je savais
    Que j'en aurai l'étrenne
    Et il y a z aussi
    Tout ce que je connais
    Tout ce que j'apprécie
    Que je sais qui me plaît
    Le fond vert de la mer
    Où valsent les brins d'algues
    Sur le sable ondulé
    L'herbe grillée de juin
    La terre qui craquelle
    L'odeur des conifères
    Et les baisers de celle
    Que ceci que cela
    La belle que voilà
    Mon Ourson, l'Ursula
    Je voudrais pas crever
    Avant d'avoir usé
    Sa bouche avec ma bouche
    Son corps avec mes mains
    Le reste avec mes yeux
    J'en dis pas plus faut bien
    Rester révérencieux
    Je voudrais pas mourir
    Sans qu'on ait inventé
    Les roses éternelles
    La journée de deux heures
    La mer à la montagne
    La montagne à la mer
    La fin de la douleur
    Les journaux en couleur
    Tous les enfants contents
    Et tant de trucs encore
    Qui dorment dans les crânes
    Des géniaux ingénieurs
    Des jardiniers joviaux
    Des soucieux socialistes
    Des urbains urbanistes
    Et des pensifs penseurs
    Tant de choses à voir
    A voir et à z-entendre
    Tant de temps à attendre
    A chercher dans le noir

    Et moi je vois la fin
    Qui grouille et qui s'amène
    Avec sa gueule moche
    Et qui m'ouvre ses bras
    De grenouille bancroche

    Je voudrais pas crever
    Non monsieur non madame
    Avant d'avoir tâté
    Le goût qui me tourmente
    Le goût qu'est le plus fort
    Je voudrais pas crever
    Avant d'avoir goûté
    La saveur de la mort...

     

    Boris Vian

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  • Comme certains d'entre vous -les plus observateurs- ont pu le remarquer, ma masse corporelle est passée à 68 kg pendant un moment, avant de remonter. Mais vous allez voir ce que vous allez voir. A partir de maintenant, ce blog sera un jumeau du Journal de Bridget Jones.

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