• Un soir, t'en souvient-il, nous surfions en silence...

    Internet est l’invention la plus poétique de l’Homme. Internet n’existe pas dans le monde matériel, et pourtant il est partout. Il n’est rien, sauf des mots, des images. Tout le mode peut lire ces mots, tout le monde peut voir ces images. Ca ne coûte rien. Tout le monde peut le modifier, l’agrandir. Le nourrir, comme s’il était l’animal domestique de la famille humaine. Il est vivant, et son existence, comme toute existence vivante, est vaine et gratuite. Ses cellules sont des mots, des mots drôles, des mots tristes, des mots beaux, des mollets. Des mots dont on se fout, d’autres qui nous intéressent. Des mots mièvres, menacés d’extermination. Des mots qui flottent, écrits nulle part, lisibles partout. De l’art, du sous-art peut-être, dont personne de sérieux ne veut, mais peut-être le seul art qui reste, puisque gratuit, pensé pour le plaisir, écrits pour le plaisir, lus pour le plaisir. Jamais regrettés puisque gratuits et anonymes.

    La richesse d’un blog se compte en posts. En nombre de visiteurs la célébrité. Une célébrité anonyme, même pas une célébrité. Juste un moyen de s’exprimer sans avoir à répondre de soi-même. Totalement irresponsable et libre.

    Qui regrettera la mort du papier?

    Au fait, mon bouquin a été refusé. Comment vous aviez deviné?


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