Ca y est, on revient en cours. On va reprendre notre petite vie d'étudiants pépère, et remettre la révolution qu'aurait pu devenir ce mouvement, à plus tard. Peut-être à la génération prochaine. Ou au lendemain de l'élection qui aura fait de Sarkozy notre président. Courir pieds nus et en jupe pour fuir les charges de CRS, crier notre mécontentement, avoir des discussions passionnées avec de parfaits inconnus, on oublie.

Avec un peu de chance, la lourdeur des discussions familliales va s'évaporer aussi, et puis on va revoir les potes trop paresseux pour venir aux AG, et puis notre vie va reprendre son cours, tranquillement. On va préparer son voyage aux Etats-Unis, et les partiels aussi, et puis faire un peu de sport, un régime. Et puis essayer d'écrire un nouveau bouquin. Et puis s'adapter à la société, puisqu'on peut pas la changer.